Trip plongée au Mozambique
Joburg – Tofu, le périple.
Départ vendredi soir avec Benjamin et Sébastien. On part à deux voitures, la mienne (une voiture de loc), et celle de Seb. Benj et Seb ne restent que jusqu'au Mercredi, j'y vais pour la semaine.
La première étape est le Swaziland et le backpacker Mixo, tenu par un rasta Swazi, qui parle une bonne dizaine de langues. J'était venu quelque mois auparavant, pour un week end, et malgré le nombre de gens qui passent dans son backpack, il se souvenait de moi. On passe la nuit là, lendemain matin: départ très tôt vers le Mozambique.
La frontière avec le Mozambique est plus facile d'accès car moins fréquentée, que celle attenante à l'Afrique du Sud. Je vous rassure, ça reste quand même bien le bordel. On change nos rands en meticas, la monnaie locale, avec 50 euros, tu te retrouves millionnaire, et avec un sac à dos en guise de porte monnaie. les bureaux de change sont les locaux, qui pratiquent un taux défiant toute concurrence, attention quand même aux arnaques.
Prochaine étape: Maputo, histoire de se ravitailler, et de récupérer un peu d'argent liquide en plus (ya encore de la place dans le sac à dos). On y perd pas mal de temps, à cause du trafic, et de la rareté de la signalisation, heureusement Seb connaît un peu. Seb, c'est bien. Mais faut pas trop traîner car on a encore 06H00 de route, et faudrait arriver avant la nuit au Backpacker. Pas moyen de rouler très vite à cause de la route défoncée, et des flics qui t'attendent au tournant, à chaque sortie de village, c'est à dire tous les 10 km. Même en faisant gaffe, ils finissent par obtenir ce qu'ils cherchent: un backshich, pour avoir mordu une ligne blanche dans notre cas. Ca négocie ferme le montant de l'amende, ils sont gourmands, et très cons aussi, faut bien le dire. On arrivera à diviser le prix de l'amende par 6, avant de reprendre la route. Enfoirés de flics corrompus, qui font leur beurre sur le dos des touristes blancs. Flic, est sûrement l'un des jobs qui paye le plus par ici.
On continue vers le nord, direction Inhambane. On voit de moins en moins de villages et de voitures, de plus en plus de palmiers et de végétation, ce qui n'est pas pour nous déplaire. Par contre la route est de plus en plus pourrie, attention aux énormes nids de poule, qui sont davantage des nids d'autruche ! Sur la route on rencontre toutes sortes de curiosités, des jeunes vendant des perruches, les tendant vers nous en les tenant par les pattes, ou encore des poissons montés en brochette sur un pic de bois, même des poules vivantes, alignées au bord de la route, avec une corde autour du coup attachée à un piquet.
Ravitaillement en essence à Inhambane, après une longue attente à la pompe, l'essence reste une denrée rare ici. La vile-port, construite dans l'embouchure du fleuve, est composée de grandes avenues, bordées de maisons coloniales, avec pour parures, jacarandas, flamboyants et bougainvilliers multicolores, qui en font une ville charmante, malgré les ruines qui rappellent que le pays était encore en guerre, il n'y a pas si longtemps.
La baie de Tofu, notre destination finale, n'est plus qu'à 45 minutes. L'excitation monte. depuis Joburg, cela fait environ 15H00 de route en deux jours, tout le monde est pressé d'y arriver. Le dernier km est une piste de sable qui longe un village, donc … je m'ensable. Grosses difficultés pour en sortir, dernier recours, l'appel à l'aide aux villageois, monnayant une contribution aux bonnes œuvres du village. Ca doit pas être la première fois.
Bienvenue à Bamboozi
Enfin l'arrivée à Bamboozi, juste avant la tombée de la nuit. Endroit paradisiaque, camping dans une forêt de palmiers, toutes les facilités nécessaires (sanitaires, douches, piscine, club de plongée, bar-resto, …), bien intégré dans le paysage, habillé de bois, de bambou et de paille. On trouve un coin sympa pour poser nos tentes avant la nuit, et on a même le temps de prendre une douche, commander à manger au resto, et réserver des plongées pour le lendemain.
Première soirée très agréable, le bar-resto est au somment d'une dune, qui surplombe toute la plage. La baie de Tofu s'étale sur notre droite. A gauche, une plage déserte à perte de vue. point de vue incroyable, je sens que ça va le faire ici. La bière et la bouffe locale est donnée, et le régime à base de fruits de mer à tous les repas nous va très bien. On rencontre quelques personnes dont Mike et Paolo, deux Dive Masters du club de plongée situé à exactement 20 mètres du resto, sur la même dune. Ils nous mettent l'eau à la bouche, en nous parlant des requins baleines, raies mantas, et autres merveilles sous marines.
La valse des mantas
Dimanche matin
On se lève très tôt malgré la fatigue, pour nos premières plongées. Premier requin baleine en chemin, mais il plonge rapidement, à cause d'abrutis qui ne peuvent s'empêcher de sauter dessus, de l'attraper par les dorsales, comme un bébé attraperai les oreilles d'un chien pour tirer dessus. Le premier récif visité est manta reef. Un peu déçu par la viz, mais les fonds marins, et la taille des mantas compensent largement. Les raies mantas, viennent sur ce reef, sur ce qu'on appelle les stations de nettoiement, le récif propulse à ces endroits, des amas de bulles vers la surface, une éruption de bulles sous marine. les mantas adorent voler au dessus, et nettoient ainsi leur ventre, de toute impureté. Il suffit d'être dessous au bon moment, pour apprécier le spectacle. une formation de 4 mantas, de plus de 3m d'envergure nous passe ainsi au dessus de la tête.
Le deuxième récif est la chambre des secrets, récif moins profond, une vie sous marine frénétique, avec une multitude d'espèces: tortues, murènes, mérous, seiche, …Retour au village en zodiaque. Après la plongée, se déroule un programme quasi immuable: snack sur la terrasse du resto, au soleil, digestion: glande dans le backpack, soit sur la plage, ou sur la terrasse avec un bouquin, ou dans un transat, une chambre, à faire un siting avec les jeunes qui bossent là. c'est toujours le moment de la journée où on se retrouve avec du temps devant soi, et rien de prévu., et ça c'est vraiment agréable après une bonne plongée.
Cet apresm: un peu de surf avec Benj, je profite d'avoir emmener mon malibu avec moi, mais aujourd'hui, la mer est un peu agitée, et le bodyboard est plus adéquate. on s'amuse comme des fous dans le shorebreak, j'arrive à tuber un peu. Le soir, on passe une soirée tranquille au backpack, avec la lune qui éclaire la plage, et des milliers d'étoiles au dessus de nos têtes, quand c'est pas un palmier. faut d'ailleurs y faire attention, car les noix de coco, ont une fâcheuse tendance, à tomber sur vos cranes. si vous attendez un bruit du style "poc", venant d'au dessus, se méfier …
Lundi matin: plongée comme d'hab, pas de requin baleine cette fois, je reste un peu sur ma fin pour le moment. Je suis venu spécialement ici pour ça, en partie, mais les conditions météos sont défavorables. Un cyclone venant de Madagascar menace la côte mozambicaine, la mer est plus agitée que la normale, et les requin baleines se tiennent à l'écart. Il n'est pas rare de voir par ici, en cette saison, des bancs d'une dizaine d'entre eux, nageant le long de la côte, à la recherche du plancton.
Dans l'œil du cyclone
Cette fois ci après la plongée, nous allons au village de Tofu, acheter des fruits de mer sur la plage. Ce n'est pas la saison des langoustes, mais on trouve un jeune pêcheur se baladant avec une glacière pleine de gambas. On lui achète 4 kilos de gambas pour environ 8 euros et un T-shirt (celui que l'on avait offert à benj pour son anniversaire, il en voulait plus .. J ). Un petit peu de riz, et on est prêt pour un bon gueleton. La pluie se mêle à nous pendant le braai, mais rien de méchant. Par contre c'est une mission pour nettoyer les gambas. A la sortie, on se régale bien. On partage notre repas, avec nos voisins, deux jeunes sudafs, frère et sœur.
Mardi: Plongée annulée, le temps est trop mauvais. effectivement la mer se déchaîne. le cyclone se rapproche, l'heure est grave. Tout le monde est à l'écoute des nouvelles météo. Un coup il s'éloigne, un coup il vient droit sur nous. Finalement, juste son front devrait nous toucher dans l'apresm, et on devrait avoir droit à un bon orage. La houle grossit, je vais faire une session de surf pendant qu'il en ai encore temps, puis je rentre car l'orage menace de façon inquiétante. Le front du cyclone nous frappe alors de plein fouet, une vraie furie. jamais vu un orage pareil. Tout le monde se réfugie dans le bar, et se barricade à l'intérieur, on essaie d'etanchéiser les fenêtres et les portes, la pluie frappe violemment, et s'infiltre partout. 10 seconde dehors et t'es trempé. Le vent couche littéralement les palmiers par terre. on essaie de repérer nos tentes par les fenêtres, impossible de les voir de là où on est, mais on voit des tentes virevoltées dans le camping. Merde ! j'ai mon passeport et mon pognon dans la tente! Seb aussi.
Opération commando pour tout récupérer. On se fout en maillot de bain, tant qu'à être mouillé, il faut trois personnes pour nous tenir la porte. On court comme des dératés au milieu de cet apocalypse. Un arbre s'est effondré sur ma tente, elle prend l'eau de toute part. Celle de Seb et Benj, s'est envolée à quelques mètres de là. Par miracle, mes affaires étaient encore au sec sous mon lit de camp, plus pour très longtemps, il était temps. On rattache nos tentes solidement, et retour à toute vitesse vers le backpack. Deux minutes dehors, et t'es trempé jusqu'aux os.
La tempête finit par se calmer, tout le monde va constater les dégâts. Tout est trempé, les arbres se retrouvent bientôt enguirlandés de vêtements, en espérant qu'ils sèchent. Mon duvet n'est plus qu'une éponge gorgée d'eau. Heureusement les gens du backpack récupèrent des duvets secs pour les sinistrés.
Ce soir, dernière soirée de Benj et Seb, on se tape un pti resto, à Tofu. une bonne bouffe bien arrosée (fruit de mer et vin blanc, bien sûr). Seb gère un peu de portugais pour la commande, tout se passe bien. On rentre au backpack, grosse ambiance au bar, Seb et Benj sont déchaînés, ils ont décidé d'arroser leur départ, et il le sera … On se couche plutôt tard, surtout Seb et Benj, je les entend rentrer, un peu bruyamment, en charmante compagnie, mais ils passent pas inaperçus, en tout cas, c'est la grosse crise de rire, j'ai cru que Benj ne s'en remettrait jamais.
Mercredi matin, plongée annulée à cause du mauvais temps. La veille, un bateau de plongeurs a été pris dans la tempête alors qu'il revenait vers Tofu, ils ont dérivés à mort au milieu des creux et des éclairs. Apparemment grosse frayeur pour tous ceux qui étaient à bord, ils ont eu de la chance de s'en sortir sans dégâts.
Comme à la maison.
Départ de Benj et Seb, du coup je me retrouve tout seul. Je profite de l'annulation de la plongée pour faire la grasse mat, puis j'entame ma journée glande habituelle, c'est trop bon. Je rend visite aux jeunes qui bossent ici, comme d'hab, tout le monde digère sur des matelas, à l'ombre d'une paillote; Un joint tourne, tout le monde discute tranquille. Stewart et Chantal viennent respectivement de Nouvelle Zélande et du Quebec; Daniel et Sacha, un anglais et une Israélienne, également des hollandais et des sudafs. On forme un bon groupe, de nationalités disparates, de gens qui ont voyagé, et donc toujours quelque chose d'intéressant à raconter
Je passe l'apresm à la plage, un peu de surf, un peu de bronzette, je sympathise avec un enfant du village d'à côté, avec qui je troc mon ballon de foot, contre des coquillages. On joue un peu au foot sur la plage, deux potes à lui arrivent, on entame un match. Ca tripote bien le ballon au Mozambique, je suis rapidement cuit physiquement, 2 contre 2 dans le sable, trop pour moi. Je tente de leur apprendre à monter sur un surf, bonne rigolade. Avec Benj, on avait déjà fait une démonstration de Skimboard, à une famille qui ramassait des coquillages, on faisait des gamelles de la mort, ils s'explosaient de rire à chaque fois. Les locaux sont vraiment adorables, souriants, et pas trop mendiant, ça change.
Soirée peperre au backpack, fruit de mer comme d'hab. Les locaux rêvent tous de viande après 3 mois ici à manger des calamars, crevettes, ou poisson tous les jours. Les petits porcelets qui circulent dans le backpack, ont du soucis à se faire, à l'approche de Noël …
Jeudi matin, les conditions sont bonnes pour la plongée, pas assez pour le reef le plus réputé du coin, que je rêve d'explorer, mais il est loin de la côte, et la mer est toujours trop agitée pour espérer pouvoir plonger dessus. Les plongées sont quand même magnifiques, avec des mantas de folie, dont une absolument énorme !! également des eagle rays, des barracudas, caranges, …La viz est bonne mais il y a un fort courant. La deuxième plongée est une drift dive, le long d'un mur. C'est à dire que on longe un mur vertical de corail, tout en se faisant porter par le courant. Une plongée très agréable, avec une super viz, et encore des mantas !! Pas de requin baleine, juste le bout d'un aileron à la surface, avant qu'il ne disparaisse sous le zodiac.
Le surf du bout du monde.
Retour sur la plage, la journée est magnifique, les résidus de cyclone amènent une forte houle, les vagues déroulent dans la baie de façon parfaite. Le temps de rentrer au backpack et d'avaler quelque chose, je repart en direction de Tofu, sur les deux km de plage qui séparent le village de pêcheurs, du backpack, ma planche sous le bras. Les conditions sont parfaites, la barre facile à passer, seul dans l'eau, une mer turquoise, un superbe soleil, et surtout des vagues de folie. Tout seul dans la baie, le corail sous mes pieds, méfiance car quand la vague creuse, des pointes de corail percent parfois la surface, devant ma planche. On m'apprend plus tard que parfois des requins tigres font leur marché dans baie, sympa … En tout cas une session de surf mémorable.
Le soir, tout le monde se retrouve au backpack pour aller chez Dino's, un bar situé sur la plage, à Tofu. Grosse ambiance dans le bar, on fête l'anniversaire de la gérante du club de plongée. Ambiance très plongée donc. Je passe pas mal de temps à discuter avec les proprios du backpack. Des bourlingueurs, la trentaine passée, qui ont atterris là après avoir écumé la Namibie, le Botswana, ou l'Angola, comme soldat ou ranger. Steve et Bruno sont des amis d'enfance, l'un est aujourd'hui dans un fauteuil roulant, et se déplace en quad. Un bateau lui est passé dessus alors qu'il nageait. C'est Steve qui s'est occupé de lui depuis. Steve a eu aussi un accident, un accident de voiture. Ses jambes devaient être perdues, mais à l'époque c'est Bruno qui l'a aidé à s'en sortir. Belle histoire d'amitié, de courage, de vie. Quand à Andrew, leur associé, il boite bien bas, accident de voiture également. Il était ranger au Botswana, un gars vraiment attachant.
Bref, on boit des canons, ils me racontent leurs histoires, notamment comment ils ont choisi le nom Bamboozi pour leur backpack. Une histoire d'enfance, où Bruno a connu l'ivresse de l'alcool, pour la première fois, devant une maison abandonnée, où le nom Bamboozi était gravé dessus, il est resté gravé dans leur mémoire.
Etant un peu allumé, je rentre au backpack, en marchant sur la plage déserte. Seul le bruit des vagues et la lumière du ciel étoilé, moment privilégié de marcher seul sur cette plage, un soir de pleine lune.
Vendredi matin: pas de plongée, toujours cette saloperie de cyclone qui menace au large. L'apresm, le backpack commence à se remplir, les vacanciers sudafs débarquent avec leurs gros sabots: gros 4*4 avec sur leurs remorques: bateaux, jets skis, quads. Une armée pose le camp. C'est impressionnant: ils viennent même avec leur propre groupe électrogène, trop de bières à garder au frais je suppose, ils ne plaisantent pas avec ça.
Les vagues sont énormes depuis ce matin, le spectacle est impressionnant. Peu de chance de passer la barre, mais de la terrasse je me dit qu'en calculant bien l'enchaînement des séries, et un peu sur la droite, c'est jouable, même avec un malibu. Je tente le coup. Tout le monde est sur la terrasse, entrain de parier pour savoir si je vais passer ou pas. je tente le coup à plusieurs reprises, impossible. L'écume et le courant ont raison de moi.
Dernière soirée au backpack: énorme soirée !! grosse grosse ambiance, Daniel et Sacha mettent le feu derrière le bar. On fume pas mal, et la tête dans les étoiles, on nomme notre constellation, un amas d'étoile ressemblant à une feuille de canabis, Ganja est née.
Maputo: La ville magique.
Samedi matin: Pas de plongée, pas mécontent cette fois, vu la soirée d'hier … J'ai réussi à squatter dans un dortoir, histoire de bien dormir dans un bon lit. Il est temps de tout ranger. Je pars vers Maputo où je passerai la nuit. Deux filles m'accompagnent: Viviane, une hollandaise, et Imogene qui est galloise. toutes les deux charmantes. Elles dorment quasiment tout le trajet, ce qui ne me dérange pas. Il fait super beau, et je me régale de voir défiler ce paysage magnifique. j'essaie de profiter de chaque instant. je m'arrête régulièrement pour prendre des photos, car comme d'hab, j'en est très peu pris sur place.
Arrivée houleuse à Maputo, c'est bien le bordel et faut rester vigilant. Le centre ville est plus calme, mais sans plan, on galère un peu pour trouver le backpack. On finit par y arriver. Viviane et moi dormirons là, on repart tous les deux pour Joburg le lendemain. Imogene connaît du monde sur Maputo, ce soir une soirée est prévue, excellent! j'ai souvent entendu parler de l'ambiance festive de cette ville, et en plus on est samedi soir.
On se retrouve chez une espagnole, avec des brésiliens, portugais, une canadienne, plus une galloise, une hollandaise, et un français. J'adore ce genre d'ambiance. tout le monde parle portugais, mais c'est pas grave. Les brésiliens nous font un petit concert, on est sur le toit d'un immeuble de Maputo, vue sur toute la ville, avec un plat mozambicain comme repas, absolument excellent. Apres cela, on va dans le coin branché de la ville, et effectivement une ambiance de folie dans les boites, très festive, un mélange de Brésil et d'Afrique, Absolument inoubliable. Je tombe sur un français que je connais à joburg, le monde est petit? seulement en apparence
A part imogene qui ne se sent pas bien, je l'emmène dehors prendre l'air, elle était à deux doigt de s'évanouir avec la chaleur et la cohue, la soirée se passe super bien: concours de dance improvisé sur la piste, beaucoup de rencontres avec des gens de toutes origines. Retour au backpack, qui est pas top confortable, je dors dans une sorte de donjon, au fond d'une cave…
Lendemain, petit déjeuner sur la plage de Maputo, déballage de fruits, de colliers, bracelets, devant nos yeux, la vie s'écoule paisiblement, le cris des pêcheurs remontant leurs filets sur la plage, ou les chants venant de la rue, un mariage y est célébré, pourtant il est temps de rentrer vers Joburg. On passe la frontière, non sans mal, la douanière est complètement stupide, et refuse de me prolonger mon visa. Je serai obligé de passer par le Lesotho, le 31 Décembre, pour en avoir un pour le mois de Janvier. Elle avait définitivement envie de faire chier un petit blanc, pour moi c'était du racisme pure et simple, alors que les jeunes zoulous qui l'insultaient devant moi, on eu aucun problème. Comme quoi, la stupidité et le racisme, ce ne sont pas des disciplines réservées aux blancs, en particulier chez ceux qui ont un petit pouvoir, comme les flics ou les douaniers: Cancer de l'Afrique.
Bref, pas la peine de s'énerver, il y a encore 05 heures de route avant joburg. On discute pas mal avec Viviane, une fille très intelligente avec beaucoup de caractère, et très mignonne, ce qui ne gâche rien. Bref le trajet de retour est plus agréable que prévu, mais il faut quand même rentrer. je la dépose à l'université de Pretoria, puis retour vers Joburg, où un braai chez Gilles m'attend déjà. Sur la route, retour à la dure réalité: un drap blanc recouvre un imprudent qui a voulu traverser l'autoroute à pied, leur seul moyen de locomotion. Une scène banale de Joburg. Deux Afrique, deux visages, à ne pas oublier.
Au Mozambique, pays meurtris par une guerre passée, mais sublimée par ses charmes authentiques.